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Entrevue avec Valentin Grandhaye : ingénieur Bùton de hockey chez Oroks

Le hockey ne serait rien sans le matĂ©riel des joueurs. Et derriĂšre ces Ă©quipements se cachent des hommes et des femmes qui Ɠuvrent chaque jour pour rendre notre sport plus plaisant, plus facile et plus abordable. Valentin Grandhaye est l’un d’eux. Il est ingĂ©nieur Produit « BĂąton de hockey » chez Oroks, la marque française de hockey sur glace chapeautĂ©e par le groupe Decathlon.

Valentin a acceptĂ© de rĂ©pondre Ă  mes questions et je vous propose de dĂ©couvrir une partie de cette entrevue dans l’article d’aujourd’hui. Au menu, on parle de son mĂ©tier d’ingĂ©nieur, des produits de la marque, et surtout, des futurs bĂątons qui sont en plein dĂ©veloppement… Bref, de quoi ravir ceux qui veulent en apprendre plus sur la conception de notre matĂ©riel et sur ce que fait Oroks pour rendre le hockey encore plus accessible.

Notas :
1. Svp, soyez indulgent, il s’agit de ma premiĂšre interview ! Merci d’avance ! 😉
2. Si vous prĂ©fĂ©rez Ă©couter le podcast/balado, dites le moi dans les commentaires, je verrai ce que je peux faire pour vous l’envoyer.
🙂
3. Cet article n’est pas commanditĂ©/sponsorisĂ© par Oroks. MĂȘme si vous y trouverez une petite promotion des produits Oroks, je n’y gagne aucun bĂ©nĂ©fice financier
. 👍


De joueur à ingénieur

Dorian :
Bonjour Valentin, merci beaucoup pour ton temps et d’avoir accepter de faire cette interview aujourd’hui ! Est-ce que tu vas bien ?

Valentin :
C’est avec plaisir 🙂
Je vais trĂšs bien, trĂšs trĂšs bien. Et toi ?

Dorian :
Super ! Tout se passe bien chez Oroks ?

Valentin :
Et bien Ă©coute, ça se passe bien. Le dĂ©veloppement des produits est en cours, on en a de plus en plus dans la gamme. Donc c’est super !

Dorian :
Yes, c’est ce que j’ai vu, effectivement !
Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter rapidement ? Tu joues au hockey depuis un certain temps maintenant il me semble, non ?

Valentin :
Je m’appelle Valentin, j’ai 25 ans, et j’ai commencĂ© Ă  jouer au hockey Ă  l’Ăąge de 8 ans Ă  Epinal (en France), oĂč j’ai fait tout mon mineur. Ensuite, Ă  partir de 17 ans, j’ai jouĂ© avec la D3 qu’il y avait Ă  Epinal, Ă  l’époque. AprĂšs avoir eu mes 18 ans, j’ai commencĂ© Ă  m’entraĂźner avec l’équipe professionnelle, pendant une ou deux saisons, tout en continuant de jouer avec la D3.

Valentin Grandhaye lors d'un match de D3 avec Epinal - Photo de Fernando De Abreu, fournie par Oroks

Valentin, lors d’un match avec la D3 d’Épinal.

Vers 20 ans, j’ai arrĂȘtĂ© de jouer pour pouvoir terminer mes Ă©tudes. Ça devenait trop compliquĂ© d’allier les cours, les entraĂźnements et les dĂ©placements. Et finalement, quand je suis arrivĂ© Ă  Lille chez Oroks, j’ai repris pour le plaisir avec les Ă©quipes Loisirs des Lions de Wasquehal.

Dorian :
Ok super !
Et maintenant, d’un cĂŽtĂ© un peu plus professionnel, est-ce que tu peux me raconter comment tu es arrivĂ© chez Oroks ? Est-ce que c’était un rĂȘve d’enfant de travailler pour une marque de hockey ? Ou est-ce que c’est plutĂŽt les opportunitĂ©s de la vie qui ont bien fait les choses ?

Valentin :
On va dire un peu des deux. Je vais commencer par mon parcours scolaire.
J’ai fait un bac S [ndlr : cela correspond Ă  peu prĂšs Ă  un DEC en fin de CEGEP au QuĂ©bec] et Ă  la sortie, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J’aimais beaucoup le sport, j’avais envie de m’impliquer de ce cĂŽtĂ© lĂ  et j’aimais aussi beaucoup la conception de produits. Alors dans l’idĂ©al, je voulais partir dans la conception de produits sportifs. Mais ce n’Ă©tait pas encore trĂšs clair dans ma tĂȘte. Il y avait aussi le cĂŽtĂ© kinĂ© [ndlr : physiothĂ©rapeute au QuĂ©bec] et rĂ©adaptation physique qui m’intĂ©ressait. Donc je me suis dit que j’allais partir en STAPS* pour m’ouvrir le plus de portes possibles au niveau du sport.

* STAPS : Sciences et Techniques des ActivitĂ©s Physiques et Sportives. Ce sont des diplĂŽmes (Licence, Master ou Doctorat) qui sont spĂ©cialisĂ©s dans l’Ă©tudes des sciences liĂ©es Ă  l’activitĂ© physique (anatomie, myologie, physiologie, neuro-physio du mouvement, conception, Ă©tude de la performance sportive, management du sport, etc…)

Dorian :
Yes, la filiĂšre classique en France dans le domaine du sport.

Valentin :
Exactement. J’ai donc fait une Licence en management du sport Ă  Nancy et Ă  la suite, j’ai voulu me rĂ©-orienter dans l’ingĂ©nierie et l’ergonomie de la performance sportive. C’est lĂ  que je suis allĂ© faire le Master EAPICP Ă  Saint-Etienne.

Dorian :
Pour expliquer un peu Ă  ceux qui nous lisent, Valentin parle d’un Master STAPS spĂ©cialisĂ© en conception de produits sportifs. Je l’ai fait aussi mais au Bourget du Lac, en Savoie. Pour ceux qui seraient intĂ©ressĂ©s, je crois que le nom Ă  changĂ© maintenant, il s’agit du Master IEAP.

Valentin :
C’est ça.

Master STAPS IEAP - Photo d'illustration

Le genre de chose qui peuvent ĂȘtre faites en Master IEAP : tests de produits, conception de prototypes, instrumentation, mesures de la performance physique, etc… De supers Ă©tudes pour les passionnĂ©s de produits sportifs ! 😉

Ses débuts chez Oroks

Dorian :
Ok, donc une Licence en management du sport puis un Master en conception de produits sportifs. Et aprÚs ? Tu as cherché un boulot ?

Valentin :
En fait, pendant la premiĂšre annĂ©e de Master, on a un stage Ă  faire, ainsi qu’un second en deuxiĂšme annĂ©e. Donc pour le premier, j’ai postulĂ© chez Oxelo Hockey [ndlr : devenu Oroks depuis !]. Tu dois bien t’en souvenir, on s’est croisĂ© lĂ -bas la premiĂšre fois 😉

Dorian :
Bien sûr !

Valentin :
Durant ce stage, j’ai travaillĂ© principalement sur les premiers tests pour la marque. Ma mission consistait Ă  faire un « bench* » pour savoir ce que les hockeyeurs aiment dans un casque de hockey. C’Ă©tait une Ă©tude qualitative oĂč l’objectif Ă©tait de dĂ©terminer les points les plus importants dans le choix d’un nouveau casque.

* Un benchmark est une analyse de l’Ă©tat de l’art sur un domaine particulier, avec trĂšs souvent une analyse de ce que fait la concurrence.

Casque Oroks - Photo fournie par Oroks

Dorian :
Yes, je me souviens de ton travail sur les casques. De mon cĂŽtĂ©, je bossais sur les patins d’Oxelo Hockey et ceux d’Oxelo « tout court ». On se croisait souvent au bureau 🙂
De souvenir, tu avais fait pas mal de recherches sur les commotions cérébrales, non ?

Valentin :
C’est vrai, on avait travaillĂ© lĂ -dessus avec la R&D* de Decathlon et le DHP.

* Recherche et DĂ©veloppement

Dorian :
Le DHP, c’est la division spĂ©cifique pour les casques de DĂ©cathlon ?

Valentin :
C’est ça. Le Decathlon Helmet Protection, c’est le processus industriel qui s’occupe du dĂ©veloppement des casques. J’avais pas mal Ă©changĂ© avec eux sur le sujet. Et effectivement, j’avais fait beaucoup de recherches sur les commotions, que ce soit dans le hockey, dans le sport au global ou dans d’autres domaines. C’est un sujet trĂšs complexe !

Dorian :
Ouai, c’est sĂ»r ! Je me souviens qu’Ă  l’Ă©poque, Bauer avait sorti un casque un peu rĂ©volutionnaire sur le sujet. Mais je ne sais pas s’ils ont poursuivi sur cette voie ou pas.

Valentin :
En fait, c’est un sujet qui est trĂšs compliquĂ© parce qu’aujourd’hui, on a du mal Ă  Ă©valuer de maniĂšre trĂšs fiable les risques de commotion. Il y a tellement de paramĂštres qui entrent en compte que les tests sont trĂšs difficilement rĂ©pĂ©tables en laboratoire.

Dorian :
Ok, donc il y a encore pas mal de boulot dans ce domaine là! 😅

Valentin :
Exactement !

Casque Oroks 2 - Photo fournie par Oroks

Le casque Oroks 500 est disponible en coloris noir ou blanc
sur decathlon.fr et decathlon.ca.

Dorian :
Et aprĂšs ce premier stage, tu es retournĂ© Ă  l’Ă©cole ?

Valentin :
Oui, pendant un an. Et comme je m’Ă©tais bien plus chez Oroks, j’ai dĂ©cidĂ© de postuler chez eux pour mon stage de fin d’Ă©tudes. Alors que le premier avait durĂ© seulement deux mois, celui-ci Ă©tait de six mois. C’Ă©tait donc beaucoup plus concret et intĂ©ressant 🙂
Pour cette mission, j’ai travaillĂ© sur les lames. L’idĂ©e, c’Ă©tait d’apporter de la connaissance sur les lames de patins de hockey, que ce soit au niveau de la matiĂšre, des formes, des rayons de courbure, etc… On voulait dĂ©terminer ce que ces Ă©lĂ©ments apportaient Ă  la pratique.

Valentin a beaucoup travaillé sur les lames de patin - Photo fournie par Oroks

Valentin, en plein travail sur les lames de patins.

Dorian :
Du coup tu as aussi Ă©tudiĂ© l’affĂ»tage ?

Valentin :
On travaille dessus avec Prosharp. Mais pour cette mission, je ne me suis pas vraiment penchĂ© sur l’affĂ»tage en lui-mĂȘme. C’est quelque-chose qui va fortement influencer ton patinage et ton ressenti sur la glace, c’est clair. Mais ce qui m’intĂ©ressait plus, c’Ă©tait la conception de la lame. L’affĂ»tage, tu peux travailler dessus « hors-conception ». LĂ , on voulait voir comment on pouvait jouer sur les lames, sur les matĂ©riaux utilisĂ©s par exemple, pour pouvoir ensuite amĂ©liorer la pratique. L’idĂ©e, c’Ă©tait d’avoir des lames plus adaptĂ©es Ă  ton type d’usage et Ă  ton niveau de pratique pour finalement t’aider dans ton patinage. Par exemple, pour un dĂ©butant, on cherche Ă  apporter d’avantage d’Ă©quilibre. Par contre, pour un pratiquant avec un niveau plus Ă©levĂ©, on va plutĂŽt chercher de la maniabilitĂ©, de l’agilitĂ©, de la vitesse et de la rĂ©activitĂ©. Donc c’est sur toutes ces choses lĂ  qu’on a travaillĂ© au cours des Ă©tudes sur ces 6 mois.

C’est quoi un ingĂ©nieur essai terrain ?

Dorian :
Ouah, super ! Ça devait ĂȘtre vraiment intĂ©ressant de bosser lĂ -dessus et surtout de tester les diffĂ©rentes configurations.
Du coup, ça me permet d’embrayer sur le poste que tu as eu juste aprĂšs. Comment ça s’est passĂ© ? Est-ce que tu as eu ce poste parce que tu avais postulĂ© ou est-ce que c’est une proposition que tu as eu Ă  la fin de ton stage ?

Valentin :
En fait, je me plaisais beaucoup chez Oroks…

Dorian :
Je te comprends bien, haha ! 😄

Valentin :
Haha ! L’Ă©quipe Ă©tait vraiment sympa, on faisait un super travail, c’Ă©tait trĂšs intĂ©ressant. J’avais envie de continuer l’aventure avec eux.
Si tu te souviens bien, Ă  l’Ă©poque, on Ă©tait jumelĂ© avec Oxelo, donc avec les produits skates, trottinettes et rollers. Au niveau des tests, Oroks n’avait pas encore sa propre entitĂ© pour faire ses essais-terrains et ses Ă©tudes en lien avec la R&D. Je leur ai proposĂ© un projet qui consistait Ă  monter cette partie pour la marque, en dĂ©veloppant des mĂ©thodes de tests et des essais standardisĂ©s.

Dorian :
Top ! C’est vrai que tu avais toutes les connaissances du Master pour pouvoir faire ça, puisqu’une partie de la formation Ă©tait d’apprendre la mĂ©thodologie pour tester un matĂ©riel sportif. En particulier, on voit comment prouver qu’un Ă©quipement est plus performant qu’un autre avec une vraie analyse statistique et scientifique.

Valentin :
C’est ça. On voulait vraiment tester nos produits d’une maniĂšre protocolĂ©e et standardisĂ©e. En fait, quand j’ai crĂ©Ă© la partie test chez Oroks, j’ai prĂ©sentĂ© ce projet pour apporter des mĂ©thodes scientifiques afin de recueillir des rĂ©sultats fiables sur lesquels on allait pouvoir s’appuyer. Parce que tu peux effectivement tester des produits de diffĂ©rentes maniĂšres, mais si tu ne les Ă©values pas de façon standardisĂ©e avec un protocole bien Ă©tabli, tes rĂ©sultats ne voudront rien dire et tu ne pourras pas les exploiter.

Le but Ă©tait aussi de collecter les attentes de nos pratiquants de hockey dans le but d’avoir des produits qui leur conviennent d’avantage.
Par exemple, un dĂ©butant n’aura pas forcĂ©ment les mĂȘmes besoins qu’un joueur intermĂ©diaire ou qu’un joueur expert. L’objectif, c’est de rĂ©pondre de la meilleure maniĂšre aux attentes spĂ©cifiques de la typologie et du niveau du joueur qu’on a en face de nous.

Au global, le mĂ©tier que je viens d’expliquer, c’est ce qu’on appelle “IngĂ©nieur Essais Terrain” 🙂

Les différents tests terrain Oroks - Photo fournie par Oroks

Les diffĂ©rents types d’essais terrain rĂ©alisĂ©s par Oroks pour valider un produit. Clique sur l’image pour l’afficher en plus grand.

Un an aprĂšs avoir crĂ©er la partie Tests d’Oroks, j’ai demandĂ© Ă  ce qu’on fasse un audit interne pour Ă©valuer les mĂ©thodes qu’on avait dĂ©veloppĂ©es. Ces audits sont basĂ©s sur ce qui se fait en laboratoire, mais adaptĂ©s aux tests terrains. Donc on utilise plutĂŽt des tests embarquĂ©s puisqu’on ne peut pas avoir les mĂȘmes standardisations qu’en labo.

Dorian :
Effectivement, c’est plus difficile de maĂźtriser l’environnement extĂ©rieur lorsque tu es Ă  la patinoire…

Valentin :
VoilĂ , c’est ça. Il faut prendre ces choses lĂ  en compte dans nos rĂ©sultats et dans nos interprĂ©tations. Je voulais qu’on se fasse Ă©valuer Ă  ce niveau lĂ  pour savoir si notre organisation, nos mĂ©thodes et notre plan qualitĂ© Ă©taient bon.

Donc on s’est fait auditĂ© en fin d’annĂ©e 2018, et le rĂ©sultat Ă©tait finalement trĂšs bon ! Bien sĂ»r, il y a toujours des choses Ă  amĂ©liorer mais ça nous a permis de mettre le doigt sur ce qui marchait et ce qui ne marchait pas. Et surtout, ça a permis Ă  la marque de voir que le travail qui avait Ă©tĂ© fourni de ce cĂŽtĂ© lĂ  Ă©tait plutĂŽt de bonne qualitĂ© 🙂

Dorian :
Du coup, ça t’a permis de donner une certaine crĂ©dibilitĂ© aux mĂ©thodes de test que tu avais dĂ©veloppĂ©es au cours des deux derniĂšres annĂ©es.

Valentin :
C’est ça, c’était l’idĂ©e. J’aime bien aussi faire du lien avec la R&D de DĂ©cathlon pour travailler ces mĂ©thodes de test et les adapter Ă  nos contraintes du hockey sur glace. On travaille souvent ensemble dans ce qu’on appelle des « études ».
Je ne sais pas si tu te rappelles, mais globalement on a deux types d’essais :
– D’abord, les tests de validation, qui sont rĂ©alisĂ©s tout au long du processus de dĂ©veloppement du produit. Ces tests servent Ă  s’assurer qu’on passe bien les diffĂ©rentes Ă©tapes du projet de dĂ©veloppement. On vĂ©rifie ainsi que le produit correspond Ă  nos exigences, bien avant sa mise en magasin.
– et ensuite, on a les Ă©tudes, qui sont plutĂŽt en amont du projet, parfois pendant, et qui nous aident sur des points spĂ©cifiques. Par exemple : pour faire des choix de conception, rĂ©pondre Ă  des questions ciblĂ©es ou encore augmenter notre connaissance de l’usage ou de l’utilisateur.

Si tu veux, je peux te parler d’une Ă©tude qu’on a fait derniĂšrement avec des enfants sur la facilitĂ© d’enfilage. 

Illustration Ă©quipement Oroks junior - Photo fournie par Oroks

Dorian :
CarrĂ©ment ! C’est un gros sujet pour les enfants d’apprendre comment s’équiper 😊 Je crois que tous les parents de petits hockeyeurs doivent avoir de grandes attentes Ă  ce niveau ! Haha !

Valentin :
Cette Ă©tude s’est dĂ©roulĂ© en deux parties. En premier, on a fait une comparaison avec des Ă©quipements de la concurrence afin d’avoir une base. On voulait voir si on observait des diffĂ©rences avec nos propres conceptions. En filmant les enfants, on s’est rendu compte qu’ils avaient des problĂšmes, notamment sur l’enfilage des Ă©pauliĂšres et des coudiĂšres. Ils se trompaient souvent de cĂŽtĂ© (droite/gauche) et des fois ils inversaient aussi le sens, avec la partie haute de la coudiĂšre au niveau de l’avant-bras. Donc on s’est dit qu’il fallait travailler notre conception pour qu’ils puissent s’équiper seuls plus facilement. L’idĂ©e, c’était de leur donner davantage d’autonomie avec du matĂ©riel plus ergonomique et plus intuitif.
Mais c’est aussi pour les parents ! Car s’ils n’ont jamais jouĂ© au hockey avant, ils peuvent avoir du mal Ă  placer les produits correctement sur leurs enfants 🙂
Donc suite Ă  ça, on a retravaillĂ© les Ă©pauliĂšres avec deux ou trois concepts, qu’on a ensuite testĂ©s en comparaison avec des Ă©pauliĂšres classique (qu’on enfile par la tĂȘte et qu’on scratche). On a proposĂ© aux enfants des choses complĂštement diffĂ©rentes, comme des Ă©pauliĂšres sous forme de gilet avec un zip par exemple.

Création des prototypes de plastron par Marc Gilbert, designer produit chez Oroks - Photo fournie par Oroks

Marc, le designeur produit, est en train de fabriquer un prototype d’Ă©pauliĂšres.

Mais en fin de compte, on s’est rendu compte qu’ils Ă©taient tellement habituĂ©s Ă  avoir les Ă©pauliĂšres classiques qu’ils prĂ©fĂ©raient finalement ce type de conception Ă  ce qu’on avait pu leur proposer.
En interprĂ©tant ces rĂ©sultats, on s’est dit qu’ils prĂ©fĂ©raient peut ĂȘtre avoir un Ă©quipement “comme les adultes”…

Dorian :
Ah oui, ça peut ĂȘtre ça aussi, effectivement !

Valentin :
Et peut-ĂȘtre aussi qu’ils Ă©taient simplement habituĂ©s Ă  utiliser ce type d’Ă©quipement….

Dorian :
C’est vrai que s’ils ont appris depuis tout petit Ă  mettre leur plastron de telle maniĂšre, ce n’est pas toujours simple de changer les habitudes.

Valentin :
Donc suite Ă  cette Ă©tude, on s’est dit qu’il n’y avait aucun intĂ©rĂȘt Ă  lancer une innovation sur les Ă©pauliĂšres puisque les enfants prĂ©fĂ©raient une conception classique.
On est donc plutĂŽt parti sur une autre voie en proposant un code couleur sur nos Ă©quipements. Sur les sous-vĂȘtements essentiellement. Par exemple, on niveau de la coudiĂšre, tu vas avoir une certaine couleur Ă  gauche, une autre Ă  droite, que tu vas ensuite retrouver sur le sous-vĂȘtement. Ces couleurs seront complĂ©tĂ©es avec des petits dessins pour avoir le sens d’enfilage par exemple.
On s’est dit que c’Ă©tait beaucoup plus intĂ©ressant de travailler l’ergonomie comme ça.

Shooting photo du futur sous-vĂȘtement Oroks designĂ© pour les enfants - Photo fournie par Oroks

Shooting photo des futurs 4-pattes de hockey junior Oroks.

Dorian :
Ouai, c’est une super idĂ©e pour les enfants ça !
J’avais vu sur la page Facebook d’Oroks que vous aviez fait une demande d’avis sur le sujet. Je m’Ă©tais dit « Ah ouai… ça pourrait vraiment aider les enfants et les jeunes dĂ©butants Ă  savoir comment mettre leur Ă©quipement. Et aussi surtout, ça peut aider les parents ! »
C’est vrai qu’en France, un enfant va souvent se mettre au hockey parce qu’il a quelqu’un dans son entourage qui l’invitera Ă  faire du hockey (gĂ©nĂ©ralement un parent ou un proche). Mais au QuĂ©bec, ça peut ĂȘtre complĂ©mentent diffĂ©rent. Le hockey Ă©tant le sport national, tous les enfants y passent plus ou moins Ă  un moment donnĂ© dans leur vie. Et les parents ne savent pas toujours comment on met les coudiĂšres, les jambiĂšres, ou comment tout ça se positionne. LĂ , effectivement, il y aurait une belle innovation de la part d’Oroks pour faciliter l’accĂšs au hockey.
C’est top ! On retrouve bien l’esprit DĂ©cathlon de vouloir simplifier les choses.

Valentin :
Tu vois, ça, c’est clairement l’exemple d’une Ă©tude. D’ailleurs on l’a faite en collaboration avec la partie « sciences sensorielles » de la R&D.

Le développement des bùtons de hockey chez Oroks

Dorian :
Super ! Ça se sent que tu es Ă  fond et passionnĂ©, c’est gĂ©nial 🙂
Une question supplĂ©mentaire sur ton mĂ©tier d’aujourd’hui. On vient de parler de la conception des protections pour les enfants, mais si je ne me trompe pas, tu as pris le poste du dĂ©veloppement des futurs bĂątons d’Oroks. Tu es « IngĂ©nieur produit » maintenant, c’est bien ça ? Tu peux me dĂ©crire un peu ton rĂŽle dans ces nouvelles fonctions ?

Valentin :
C’est bien ça. En fait, je m’occupe de toute la partie gestion de projet pour le dĂ©veloppement des nouvelles crosses (des nouveaux bĂątons pour nos amis QuĂ©becois), et je travaille aussi sur la future offre que proposeront nos magasins DĂ©cathlon. En particulier, je bosse sur les diffĂ©rentes caractĂ©ristiques que vont avoir nos crosses (les diffĂ©rents flex par exemple), en fonction du besoin qui Ă©tĂ© Ă©mis par Jeremy, notre chef de produit. Et c’est super sympa d’avoir cette double casquette « IngĂ©nieur produit / IngĂ©nieur Essai Terrain ». Ça me permet d’apporter d’autres choses dans la partie conception de mon mĂ©tier.

Par exemple, mĂȘme si on le faisait dĂ©jĂ  avant, on essaie de pousser encore plus le cĂŽtĂ© co-crĂ©ation avec la communautĂ© hockey sur glace / roller hockey, nos utilisateurs et ceux qui nous suivent sur Facebook. On leur demande leur avis sur le design de nos futurs produits ou sur des choix de conception. DerniĂšrement, on a lancĂ© un questionnaire sur les crosses, oĂč Marc, notre designeur, et Jeremy avaient travaillĂ© diffĂ©rents designs. On voulait savoir ce qui leur plaisait le plus pour nous permettre de faire le meilleur choix. On essaie de vraiment pousser cette collaboration dans notre maniĂšre de concevoir nos produits.

Co-développement avec les utilisateurs Oroks - Post Facebook d'Oroks

Oroks fait participer ses pratiquants Ă  la conception de ses produits via la page facebook de la marque.

Dorian :
Du coup, en ayant ces deux casquettes, ça te permet de concilier la rĂ©alitĂ© du terrain avec la conception des futurs bĂątons d’Oroks.
Tu me parlais de diffĂ©rents flex, est-ce qu’il y aura aussi diffĂ©rentes courbures ?
Je sais que pendant une pĂ©riode, lorsque c’Ă©tait encore Oxelo Hockey, il Ă©tait possible de configurer son bĂąton comme on le voulait. Je crois que maintenant ça a Ă©tĂ© un peu rationalisĂ©. J’ai vu que vous proposiez trois flex diffĂ©rents : 60, 75 et 95 ?

Valentin :
Ce dont tu parlais, c’est l’offre « Custom », oĂč tu peux changer beaucoup de paramĂštres. Pour l’instant, on l’a arrĂȘtĂ©e parce qu’on avait des petits problĂšmes avec notre fournisseur. Mais on la retravaille en ce moment. On est en train de revoir tout le schĂ©ma de commande, de livraison, etc… Et sur la partie technique, on est capable de tout faire : grip ou pas de grip sur le manche, diffĂ©rentes courbures de palette, plusieurs tailles de crosse (intermĂ©diaire ou senior). Tu pourras aussi choisir facilement le flex que tu veux, du 50 au 95, en allant de 5 en 5.
Malheureusement, je ne peux pas encore te donner de date pour la mise en service de cette offre « custom » parce que je n’ai pas l’info.

Dorian :
C’est vrai que derriĂšre une crosse en magasin, il y a Ă©normĂ©ment de travail. D’une part de conception, mais aussi d’acheminement, de logistique, ou encore de rĂ©flexion sur l’offre de produit. On ne peut pas tout faire et tout proposer, il faut avoir une certaine rationalisation quand on est un grand groupe comme DĂ©cathlon.

Aujourd’hui, il y a pas mal de petites marques aux Etats-Unis et au Canada qui proposent de customiser son propre bĂąton. Mais il faut savoir que derriĂšre cette offre « à la carte », ça reste assez compliquĂ©. Sans vouloir rentrer dans les dĂ©tails, pour fabriquer un bĂąton, il faut un moule spĂ©cifique et une techno « composites » assez poussĂ©e, avec notamment la mise en place de prĂ©-imprĂ©gnĂ©s ou de tissus secs avec de l’injection de rĂ©sine…
Ce n’est pas si simple que ça en fait ! Donc je trouve que proposer plusieurs flex diffĂ©rents et, Ă  terme, une offre custom sur internet, c’est dĂ©jĂ  un super boulot. Donc bravo Oroks 😉

Lorsque j’ai travaillĂ© avec Oxelo Hockey, j’avais eu la chance d’avoir un bĂąton de la marque. Je l’ai gardĂ© super longtemps ! À l’Ă©poque, je me souviens que beaucoup de joueurs en avait un, en France tout du moins. C’Ă©tait le modĂšle XLR Pro. De super crosses, pour un prix qui dĂ©fiait toute concurrence ! Pour 90 euros (environ 135$ canadiens au taux de change actuel), on avait un bĂąton de haut niveau, Ă©galement utilisĂ© par des joueurs professionnels, et qui Ă©tait Ă  un prix encore abordable.

Thomas Roussel et son bĂąton XLR Pro - Photo de Johann Michalczak

Thomas Roussel, joueur en Ligue Magnus et ancien de l’Ă©quipe de France, avec le modĂšle Oxelo XLR Pro.

Valentin :
Effectivement, comme tu le disais juste avant, on cherche aujourd’hui Ă  rationaliser notre offre. Comme on est pas un pro-shop, on ne peut pas proposer tous les flex existants ou toutes les formes de palettes en magasin. Donc par exemple, on se base sur l’Ă©quivalent de la Bauer P92, qui est l’une des palettes les plus utilisĂ©es et qui devrait donc parler Ă  tout le monde.

Dorian :
Yes, je comprend votre choix. Il y a aussi la P88 qui est assez populaire…

Pour ceux qui voudraient vraiment rentrer dans le dĂ©tail de quelle palette pour quelle utilisation, j’ai Ă©crit un article qui s’appelle Comment choisir sa palette ?. Donc n’hĂ©sitez pas Ă  aller y jeter un Ɠil si ça vous intĂ©resse. 😉
Sinon, pour en revenir Ă  l’interview, effectivement, je trouve que proposer du P92, c’est intĂ©ressant pour la plupart des joueurs.

Ok, et du cĂŽtĂ© de l’offre qu’Oroks proposera prochainement, tu peux m’en dire plus ?

Valentin :
On va avoir trois gammes : la 100, la 500 et la 900. Sur la 900, qui correspond Ă  la XLR Pro dont tu parlais, on va rester sur trois flex : 75, 85 et 95. En magasin, on a dĂ» rĂ©duire notre offre et il n’y aura qu’un seul flex proposĂ©. Mais sur internet, les trois seront disponibles, toujours avec la mĂȘme palette pour le moment.

Dorian :
Par contre pour les flex, je suis un petit gabarit… Donc 75, 85 ou 95, ce sera peut ĂȘtre un petit peu rigide pour les joueurs comme moi, haha ! 😅

Valentin :
Ce sont les flex de la taille « senior », mais on aura aussi la taille « intermĂ©diaire » oĂč on proposera du 55 et du 65.

Dorian :
Parfait alors ! J’irai regarder de ce cĂŽtĂ© lĂ  😃
Donc, tu m’as parlĂ© de la gamme des bĂątons Oroks avec la 100, la 500 et la 900. La 900, j’ai compris que c’Ă©tait plutĂŽt pour un joueur rĂ©gulier, qui cherche vraiment Ă  se faire plaisir avec un bĂąton performant. Et la 100 et la 500 ?

Valentin :
L’offre 100, ce sera pour des personnes qui souhaitent dĂ©buter en club. Pour le moment, elle n’est pas encore disponible en magasin, elle est prĂ©vue pour la saison 2021-2022.
Ce sera une crosse avec un prix nettement plus abordable qu’un bĂąton de la gamme 500 ou 900. Elle sera vraiment prĂ©vue pour l’accĂšs Ă  la pratique, mais avec une technicitĂ© qui permet de jouer convenablement au hockey. En effet, malgrĂ© le prix rĂ©duit, ce sera une crosse en composites, donc avec des propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques qui resteront trĂšs intĂ©ressantes pour un dĂ©butant.

Dorian :
À la diffĂ©rence des crosses en bois, qu’on voit souvent dans le street hockey. Elles sont trĂšs durables mais trĂšs rigides et trĂšs lourdes ! Donc elles pourraient rapidement dĂ©goĂ»ter un jeune joueur qui veut se mettre au hockey.
Une crosse composite Ă  un prix super accessible, c’est top ! 👍

Un des possibles futurs designs des bĂątons 100 Oroks - Photo fournie par Oroks

Un des designs proposĂ©s pour les futurs bĂątons 100 Oroks, mais qui n’a pas Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©.

Le design choisi par les votants pour les futurs bĂątons 100 Oroks - Photo fournie par Oroks

Et le design finalement choisi par les votants sur la page Facebook de la marque.

Valentin :
Le niveau 100, ce sera donc pour la ou les premiĂšres annĂ©es en club. On aura des tailles « Youth », « Junior » et une taille « Senior ». Sur le « Youth », on descendra trĂšs bas en flex pour rĂ©pondre aux besoins des enfants. Ça leur permettra d’apprendre plus facilement Ă  utiliser le flex de la crosse, pour rĂ©aliser les diffĂ©rents tirs et maniements du bĂąton.

Dorian :
Je vais expliquer un peu pour les dĂ©butants qui liront ces lignes, parce qu’ils ne savent peut-ĂȘtre pas tous de quoi on parle. Le flex du bĂąton, c’est ce qui permet d’augmenter la vitesse de la rondelle lors d’un tir. L’idĂ©e, c’est d’utiliser le point d’appui sur la glace et le manche pour faire flĂ©chir le bĂąton comme un arc. Ça permet de propulser la puck le plus rapidement possible.

Donc un enfant avec un bĂąton hyper rigide ne peut pas ressentir cet effet de flex. Si Oroks propose des bĂątons avec un flex plus faible et plus adaptĂ© aux enfants, c’est parfait puisque ça leur permettra de comprendre beaucoup plus rapidement la mĂ©canique du geste.

Flex du bĂąton de hockey en action

Valentin :
C’est ça. Ensuite sur les crosses « Junior », on aura aussi des flex adaptĂ©s aux besoins des jeunes joueurs. Et enfin, il y aura la crosse 100 « Senior » qui sera disponible avec un seul flex, adaptĂ© au dĂ©but de la pratique du hockey pour les adultes.

Concernant l’offre 500, elle sera dans la continuitĂ© et ce sera donc plutĂŽt pour un joueur qui cherche Ă  progresser.

Et finalement, l’offre 900 sera conçue pour un hockeyeur qui veut performer. Par contre, on ne ciblera pas les joueurs experts, on restera sur de la recherche de performance sans viser le niveau professionnel. On veut se concentrer plutĂŽt sur le dĂ©veloppement des joueurs.
AprĂšs, bien sĂ»r, il y aura peut-ĂȘtre des professionnels qui joueront avec notre gamme 900, parce qu’ils l’aimeront bien. On en sera super content, mais ce n’est pas la finalitĂ© d’Oroks. Le sens de la marque, c’est de rendre le hockey accessible au plus grand nombre.

Dorian :
Ça correspond Ă  l’image de DĂ©cathlon : rendre le sport abordable pour tout le monde et faciliter les choses 🙂 Et c’est vrai qu’avant de devenir professionnel, il y en a des heures et des heures d’entrainement… haha !

Je comprend votre dĂ©marche. Ça sert Ă  rien d’avoir une crosse hyper lĂ©gĂšre et avec un pop de fou si on dĂ©marre le hockey. Pour quelqu’un qui dĂ©bute, il vaut mieux commencer avec quelque-chose de basique, le plus standard possible, pour pouvoir percevoir les premiĂšres sensations. Et Oroks a vraiment une carte Ă  jouer lĂ -dessus, peut-ĂȘtre plus que Bauer et CCM.
Je sais qu’ils essaient quand mĂȘme de se positionner sur ce marchĂ© lĂ . Par exemple, Bauer propose sa gamme Prodigy. Mais je pense qu’Oroks a un vrai savoir faire avec l’appui de DĂ©cathlon derriĂšre.

Bon, je pense que vous l’aurez compris maintenant, je suis un partisant d’Oroks, hahaha ! 😆

Ok, donc en rĂ©sumĂ©, on aura une gamme qui se dĂ©cline en trois sections diffĂ©rentes. Une section pour dĂ©marrer le hockey en club, une autre pour commencer Ă  progresser, et une derniĂšre, la 900, oĂč on vient chercher la performance, sans atteindre des niveaux stratosphĂ©riques qui feraient augmenter le prix de maniĂšre trop importante.

Valentin :
C’est ça. Par contre, la nouvelle 900 sur laquelle on a travaillĂ© cette annĂ©e n’arrivera en France qu’en 2021. Essentiellement Ă  cause de problĂšmes qu’on a eu suite Ă  la crise du Coronavirus. À cause d’elle, on a Ă©tĂ© obligĂ© de repousser la date d’arrivĂ©e en magasin.
Mais la bonne nouvelle c’est qu’elle sera disponible cette annĂ©e pour le Canada et la Russie !

BĂąton de hockey Oroks - Photo fournie par Oroks

Deux questions bonus

Dorian :
Super !
C’est vrai que Decathlon est bien implantĂ© en Russie. Lorsque j’Ă©tais avec Oxelo Hockey, je me souviens que le marchĂ© Russe Ă©tait dĂ©jĂ  important. Le Canada par contre, on en parlait trĂšs peu Ă  l’Ă©poque. Je crois que DĂ©cathlon a commencĂ© Ă  s’y implanter en 2017. Est-ce que ça marche depuis ?

Valentin :
Pour le moment, le hockey chez Decathlon Canada se dĂ©veloppe doucement. Ils viennent seulement d’arriver sur le marchĂ©, donc il faut se faire connaitre et se faire sa place. Mais il y a du potentiel en tout cas. On a quelqu’un qui travaille au dĂ©veloppement de la prĂ©sence d’Oroks lĂ -bas. Tu devrais connaĂźtre si je te dis son nom, c’est Arnaud Briand*.

* Arnaud Brilland est un ancien joueur de hockey sur glace professionnel. Il a gagnĂ© deux coupes de la Ligue Magnus en 2000 et 2003 avec son Ă©quipe. Il a aussi Ă©tĂ© capitaine de l’Ă©quipe de France et de l’Ă©quipe de Reims durant sa carriĂšre.
Si vous Ă©coutez le podcast, vous verrez que j’Ă©tais complĂštement Ă  cĂŽtĂ© de la plaque concernant Arnaud au moment de l’interview ! 😅

Dorian :
Il doit ĂȘtre super content de bosser pour Decath’ au Canada, il y a plein de choses Ă  faire lĂ -bas. Et quand on aime le hockey, c’est le meilleur endroit pour vivre sa passion ! 😃 👍

Une derniĂšre question sur ton mĂ©tier. Est-ce que tu peux me dire ce qui te plait le plus aujourd’hui dans ton travail de tous les jours ? Ce qui te fait vibrer ? J’imagine qu’en lisant cet article, il y a pas mal de joueurs qui se diront : « Ouah, j’aimerais bien bosser pour une marque de hockey moi aussi ! » 😋

Oroks, make hockey happen - Photo fournie par Oroks

Valentin :
Plein de choses ! Travailler pour une marque de hockey, c’est sĂ»r que c’est plaisant, puisque c’est mon sport passion. Mais ce qui me fait vibrer, c’est aussi la partie terrain, les Ă©changes avec les pratiquants. C’est d’apprendre Ă  bien cerner leurs besoins, leurs attentes et voir ce qui leur plait ou leur plait moins sur nos produits.
Pour la partie conception, je suis en relation avec les Ă©quipes techniques, les ingĂ©nieurs calculs, les designeurs, et aussi ceux qui dĂ©finissent notre offre. Mon objectif, c’est de faire l’interface entre ces diffĂ©rents mĂ©tiers, et c’est ça qui est super intĂ©ressant et motivant tous les jours.
L’autre avantage, c’est les Ă©tudes. Elles m’amĂšnent toujours sur de nouvelles choses. Quand tu en termines une, elle te conduit vers d’autres questions et il y a toujours de nouveaux Ă©lĂ©ments Ă  tester. Donc je ne m’ennuie pas !
Et puis, Oroks n’en est qu’au tout dĂ©but de son aventure, c’est ça aussi qui est super intĂ©ressant 🙂

Dorian :
Super ! Je me rĂ©pĂšte surement, mais tu as l’air vraiment passionnĂ©, ça donne envie !


On a tellement parlĂ© avec Valentin que j’ai Ă©tĂ© obligĂ© de couper l’interview en deux ! 😅 On s’arrĂȘte donc lĂ  pour aujourd’hui, mais je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite. On y parlera des futurs patins Oroks, des autres produits de la marque, et finalement, Valentin nous dĂ©taillera tous les avantages de travailler pour une marque de hockey. Alors restez connectĂ©s et Ă  dimanche prochain ! 😉🏒


Photos, dans l’ordre d’apparition :
– Valentin Grandhaye, photo fournie par Oroks
– Valentin Grandhaye lors d’un match de D3 avec Epinal, photo de Fernando De Abreu, fournie par Valentin
– Image d’illustration du Master STAPS IEAP, fournie par l’UniversitĂ© de Savoie-Mont Blanc
– Casque Oroks, photos fournies par Oroks (X2)
– Valentin a beaucoup travaillĂ© sur les lames de patin, photo rĂ©cupĂ©rĂ©e sur la page Facebook d’Oroks
– Les diffĂ©rents tests terrain Oroks, illustration fournie par Oroks
– Illustration Ă©quipement Oroks junior – Photo fournie par Oroks
– CrĂ©ation des prototypes de plastron par Marc Gilbert, designer produit chez Oroks, photo rĂ©cupĂ©rĂ©e sur la page Facebook d’Oroks
– Shooting photo du futur sous-vĂȘtement Oroks designĂ© pour les enfants, photo rĂ©cupĂ©rĂ©e sur la page Facebook d’Oroks
– Thomas Roussel et son bĂąton XLR Pro – Photo de Johann Michalczak
– Axex Ovechkin prenant un tir, photo de Clydeorama
– Photos d’illustrations, fournies par Oroks

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