La sortie de zone RIM

Denier épisode de cette série sur les sorties de zone ! Après avoir vu la UP, la OVER, la WHEEL et la REVERSE, voici la cinquième sortie de zone de base : la RIM. Aussi parfois appelée WARP, elle est caractérisée par l’utilisation de la bande pour relancer rapidement une phase d’attaque. C’est une excellente alternative à la OVER et la WHEEL, elle s’exécute donc en situation de forte pression. Attention toutefois, sous son air de facilité, elle peut vite conduire à un revirement si elle n’est pas lancée dans la bonne situation de jeu.

Envie d’en savoir plus ? Je vous donne toutes les étapes juste après !

Comme pour tous les autres articles de cette série, les explications données ici sont fortement inspirées des ressources en bas de page. N’hésitez pas à les consulter pour en savoir plus.

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Quand exécuter une RIM ?

La sortie de zone RIM est excellente lorsque la pression adverse est très forte sur le porteur du palet (ici D2). Elle a à privilégier lorsque l’équipe adverse est concentrée sur un seul côté de la glace. Elle permet de rapidement changer de bord et se donner de l’espace pour relancer une phase d’attaque.

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Cette sortie de zone peut rapidement être vue par les défenseurs comme la solution la plus simple. En effet, la bande assure un support à la passe. La « bonne première passe », si chère aux attaquants, en est donc facilitée.

Mais la RIM ne doit pas devenir la réponse à toutes les situations de pression. Son principal inconvénient est d’être un peu plus « dangereuse » que les autres sorties de zone. Notamment pour l’ailier receveur (ici AG). En effet, la forte passe le long de la bande est facilement détectable par les joueurs adverses. Si l’ailier n’est pas suffisamment dégagé, il peut très rapidement se retrouver en difficulté, voire subir une mis en échec. Donc, à utiliser avec parcimonie 😉

Comment se placer lors d’une RIM ?

Comme pour toutes les autres sorties de zone, c’est le défenseur le plus proche de la rondelle (ici D2) qui est chargé de la récupérer. L’autre défenseur (D1) est donc face au jeu et peut analyser la situation. C’est à lui que revient la responsabilité de choisir la bonne sortie de zone. Si la pression de l’équipe adverse est forte et que le côté faible* de la glace est dégagé, il peut appeler une RIM.

A l’appel du défenseur, l’ailier côté faible (ici AG) part en direction de la bande pour réceptionner la future passe. Autant que possible, il devra rester en mouvement pour relancer rapidement l’attaque et éviter d’être une cible trop facile pour l’équipe adverse.

* Le côté faible de la glace correspond au côté de la patinoire où la rondelle n’est pas présente. Suivant la situation, il s’agit soit du côté banc des joueurs, soit du côté prison.
Il est opposé au côté fort, où la rondelle se joue.

Afin de conserver leur vitesse, les défenseurs peuvent inverser leur position (comme c’est le cas dans l’illustration ci-dessus). Néanmoins, si le défenseur qui exécute la passe est bloqué par le joueur en échec avant, il devra rapidement reprendre sa position pour assurer son rôle en cas de revirement.

De la même manière, le Centre (C) doit descendre suffisamment bas pour protéger sa zone. Il suit alors le mouvement de la rondelle et accélère en remontant la glace pour relancer l’attaque. Le dernier attaquant (AD) coupe au centre et assure un support supplémentaire pour l’exécution de la sortie de zone.

Une passe le long de la bande

C’est LA caractéristique de la sortie de zone RIM. La passe le long de la bande doit être suffisamment forte pour atteindre l’ailier (AG), généralement situé proche de la ligne bleue. Elle doit néanmoins être correctement dosée pour éviter qu’elle ne le dépasse et finisse pas être récupérée par un défenseur adverse.

Comme vu précédemment, l’ailier doit rester le plus possible en mouvement. Cela permet de faciliter sa récupération de rondelle et de relancer rapidement le jeu. Néanmoins, si l’avant est déjà positionné le long de la bande, il a plusieurs possibilités pour réceptionner une passe « rimmée » (avec la palette ou avec la patin), tout en restant face au jeu. Je parlerai de ces techniques dans un futur article 🙂

Après avoir réceptionné la passe, l’ailier a plusieurs possibilités en fonction des situations. Il peut choisir de transporter la rondelle si la voie est dégagée. Une autre excellente solution consiste à faire une passe au centre. Si celui-ci a correctement effectué son mouvement, il sera alors en pleine accélération. Ce transfert permettra de relancer rapidement l’attaque. Enfin, en dernier recours, une passe à l’autre ailier (AD) est également possible. Mais attention aux risques d’interception qui mettraient alors l’équipe en grande difficulté, avec une possibilité de tir plein axe !

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Testez la !

Si vous ne connaissiez pas la sortie de zone RIM, n’hésitez pas à en parler à vos coéquipiers. C’est une excellente possibilité lorsque l’équipe est dans le rouge en phase défensive. Néanmoins, prenez le temps de vous entraîner pour que chaque joueur comprenne bien son rôle. Car comme on l’a vu, elle peut vite conduire à une situation dangereuse si elle a mal exécutée.

Cette sortie de zone était la dernière d’une série de cinq. Si vous n’avez pas vu les autres, vous les retrouverez dans la section « Articles similaires » ci-dessous.

A vous de jouez ! Vous avez maintenant toutes les cartes en mains pour rapidement sortir la rondelle de votre zone défensive ! 😉

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Photos, dans l’ordre d’apparition :
– Tous les schémas et animations ont été réalisés par mes soins 🙂

Ressources :
– Hockey Plays and Strategies, de Ryan Walter et Mike Johnston.
(La seconde édition est disponible ici pour le Québec, ou ici pour la France.)
– La sortie de zone WARP (RIM), expliquée par Steve Lauzon, l’auteur de l’excellent blog francophone LozHockey.com.
– Breakouts – Rim Pass – Under Pressure, mis en ligne par Sean Johnson.
– The Rim is a LAZY play, de la chaîne How To Hockey, conférence de Mike Johnston (oui, le même que celui de la première ressource 😉)